Vers 1259, le seigneur Fontanier de Gourdon Cennevières construit la maison forte des Bordes.
La construction a certainement commencé par la tour carrée, et les 3 cheminées en place datent de cette époque. Le bâtiment principal était en équerre encadrant la tour ronde et comportait un étage de plus. Il existait probablement une chapelle, qui a aujourd’hui disparu. Le territoire dominé par le château des Bordes représentait 10 feux.
Entre 1316 et 1392, les incursions anglaises se succédèrent dans le pays. Le château des Bordes n’échappa pas aux attaques, et différents projectiles retrouvés sur place pourraient provenir de cette période (fers de lance, boulets de pierre, …). En 1347, le château est occupé par les anglais. En 1368, Raymond de Rabastin, capitaine du roi Charles V, reprend la terre des Bordes (« équipé de trois bombardes et de boulets ») et la rend aux Gourdon. Le bois du « camp del Roy » témoigne de cet épisode.
Pendant la Renaissance, le seigneur des lieux est général des rois Henri II et François Ier lors des guerres d’Italie. Il est alors grandement influencé par le style architectural italien et transforme le château des Bordes: ouverture de fenêtres à meneaux, construction d’une demi-tour en encorbellement, nouveau linteau et plafond au 1er étage.
Lors des guerres de religion, les Gourdon rallient Henri de Navarre, et le château accueillera plusieurs figures protestantes. Le sénéchal du Rouergue reprend le château en 1588 (en témoigne un boulet en fer), qui subira d’importants dégâts.
Vendu par les Gourdon en 1675, le château des Bordes connait une longue période de déclin jusqu’à la révolution. En 1793, la propriété est démantelée, l’escalier en pierre et la porte d’entrée sculptée sont vendus. Plusieurs familles habitent le château, qui est finalement abandonné. Il sera utilisé comme séchoir à tabac et carrière de pierres.
En 1970, Claire et Olivier Millet rachète les ruines, et pendant 30 ans vont déployer leur énergie pour les restaurer.
Les propriétaires actuels ont hérité du château en 2020 et souhaitent poursuivre le remarquable travail de leurs parents.
Source : dossier VMF
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